Réponse à la question N° 2639 (Question écrite) de Monsieur Laurent Mosar, Député, Monsieur Gilles Roth, Député concernant Islam radicalisé, par Monsieur Xavier Bettel, Premier Ministre, Ministre d’Etat, Monsieur Etienne Schneider, Ministre de la Sécurité intérieure, Monsieur Félix Braz, Ministre de la Justice:
Monsieur le Président,
Par la présente, nous avons l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, nous souhaiterions poser une question parlementaire à Monsieur le Premier ministre, ministre d’État, à Monsieur le Ministre de la Sécurité intérieure et à Monsieur le Ministre de la Justice au sujet de l’Islam radicalisé et l’interdiction des associations.
Dans la réponse à la question parlementaire n° 2561, Messieurs les Ministres exposent que « [l]es dispositions du cadre légal luxembourgeois ne prévoient pas de possibilité d’interdiction de mouvements du type « DWR ». En revanche les activités de recrutement et de provocation au terrorisme sont visées par les articles 135-11 et 135-12 du Code pénal ».
Or l’application pratique de ces dispositions pénales s’avère souvent extrêmement compliquée voire impossible. C’est la raison pourquoi le gouvernement allemand a fait recours à une mesure de droit public, l’instrument de l’interdiction des associations, du « Vereinsverbot » issu du « Gesetz zur Regelung des öffentlichen Vereinsrechts ».
La Constitution luxembourgeoise prévoit dans son article 26 qu’elle « […] garantit le droit d’association, dans le respect des lois qui règlent l’exercice de ce droit […] ».
Dans ce contexte, nous aimerions poser la question suivante à Monsieur le Premier ministre, ministre d’État, à Monsieur le Ministre de la Sécurité intérieure et à Monsieur le Ministre de la Justice :
Le Gouvernement n’envisage-t-il pas une mesure législative comparable à celle du « Vereinsverbot », réglant voire limitant le droit d’association, dans le respect de l’article 26 la Constitution luxembourgeoise, aux fins de lutte contre des associations abusant des libertés fondamentales et notamment des articles 19 et 24 de la Constitution ?
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.
Laurent Mosar Gilles Roth
Députés