Luxembourg, le 18 mars 2016
Monsieur le Président,
Par la présente, nous avons l’honneur de vous informer que conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, nous souhaiterions poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes au sujet de faits de violence survenus dans un foyer d’accueil pour demandeurs d’asile.
Dans le journal diffusé hier matin sur les ondes de RTL Radio, il a été question de certains demandeurs d’asile affichant un comportement violent à l’encontre d’autres demandeurs d’asile dans l’enceinte de Weilerbach, souvent en raison de leur genre, de leur nationalité ou encore de leur appartenance religieuse.
Interpellé à ce sujet hier dans le journal de midi, le Directeur de l’Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration a assuré que les personnes se comportant de telle manière sont relogées dans une autre structure davantage surveillée et devront quitter le pays ultérieurement.
Au vu de ce qui précède, nous aimerions poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes :
- Monsieur le Ministre a-t-il connaissance des événements évoqués ci-dessus ?
- Combien de personnes ont déjà dû être relogées dans une autre structure suite à un comportement violent ? Ces personnes devront-elles effectivement quitter le territoire ?
- Quels sont les pays concernés par le renvoi de personnes violentes ?
- Qu’en est-il des personnes violentes originaires d’un pays avec lequel le Luxembourg ne dispose pas d’un accord de réadmission ?
- Dans quelle structure les demandeurs d’asile concernés sont-ils relogés et pour combien de temps ?
- Qu’en est-il des demandeurs d’asile qui se sont vu refuser le statut de réfugié en raison d’un comportement violent et des demandeurs d’asile qui ne souhaitent pas de protection internationale au Luxembourg ?
- Monsieur le Ministre est-il d’avis qu’il y aurait lieu de renforcer respectivement compléter la législation dans le cadre de la procédure accélérée ?
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre parfaite considération.
Laurent Mosar Gilles Roth
Député Député